Après avoir été confrontée à des enjeux financiers pendant plusieurs mois, « Les Maisons rennaises » ont été placés en liquidation judiciaire le 18 septembre 2023 par le tribunal de commerce de Rennes. Cet événement sonne la fin d’une épopée de 45 ans. La firme, qui employait 33 individus, gérait environ 200 projets de construction.
Un redressement judiciaire vain
En juillet, alors que la société était sous administration judiciaire, une première tentative d’offres n’avait pas abouti et la seconde, qui courrait jusqu’au 15 septembre, n’a pas rencontré plus de succès.
Le secteur de la construction au bord du gouffre
Une situation expliquée en partie par la conjoncture très difficile pour tous les constructeurs de maisons unifamiliales, en raison des défis liés au crédit et à l’inflation. Le secteur immobilier a souffert de défis sans précédents : pandémie de covid, manque de main-d’œuvre, problèmes d’approvisionnement, forte hausse du coût des matériaux dont on ils ne peuvent répercuter les prix sur les clients, protégés par le contrat CCMI de la loi de 1990. Puis fermeture par les banques du robinet du crédit, hausse des taux…et un gouvernent qui veut tuer la maison individuelle, privilégiant les immeubles dans de grands ensembles urbains, à contre-courant de ce que veulent les français.
Ces « vents défavorables » ont poussé la société (avec un chiffre d’affaires de 25 millions en 2022) à épuiser tous ses capitaux propres, comme l’expliquait le dirigeant Jacques Delaunay en juillet dernier.
Des clients accompagnés par le garant
La liquidation marque la cessation des activités du constructeur, et donc le licenciement des 33 salariés. C’est aussi la douche froide pour les sous-traitants qui n’avaient pas été payés et qui auront bien du mal à recouvrer une partie de leur factures. Quand aux clients et aux 200 projets encore en cours, ils seront pris en charge par le garant (majoritairement CGI Bâtiment) qui devra trouver des sous-traitants pour pour achever les constructions, bien entendu avec des délais qui dépasseront ceux initialement prévus par « Les Maisons rennaises ».