Avant de faire construire une maison, il peut être utile de connaître la composition géotechnique du sol qui va accueillir votre logement. Même si elle n’est pas obligatoire dans les zones non soumises au risque de retrait-gonflement des argiles, l’étude de sol reste riche d’intérêts.
Focus sur ces études techniques préalables.
Les études de sol préalables à une construction : de quoi s’agit-il ?
Une étude géotechnique de conception, dite « étude G2 », doit être initiée en phase d’avant-projet d’une construction. Elle définit les hypothèses géotechniques, c’est-à-dire la composition du sol qui va soutenir votre maison.
Parce qu’un sol est plus ou moins soumis à des gonflements liés aux intempéries, sa nature aura des conséquences sur la construction d’une maison et en particulier sur ses fondations.
Menée en complément de l’étude de faisabilité, l’étude de sol permet donc de sécuriser la solidité de votre maison sur le long terme.
Qui détermine la composition géotechnique du sol ?
Les études de sol préalables sont effectuées par un bureau d’études géotechniques. Ce dernier va procéder à une série de sondages sur la surface totale occupée par votre future construction.
Il va notamment chercher à identifier la présence éventuelle de réseaux sous la surface du terrain d’assiette, ainsi que celle de remblais.
Bon à savoir
L’ouverture d’un terrain à la construction ne signifie pas que celui-ci est techniquement optimal pour accueillir une construction destinée à de l’habitat. C’est le rôle du bureau d’étude géotechnique de vérifier la faisabilité du projet selon le sol du terrain à bâtir, et de proposer, en cas de faiblesse, des mesures compensatoires que le constructeur de maison doit intégrer au projet pour remédier aux fragilités détectées.
L’objectif d’une étude de sol : évaluer le phénomène de retrait-gonflement
La loi s’est intéressée depuis quelques années aux désordres géotechniques qui ont des conséquences sur les bâtiments longtemps après leur livraison.
Certains sinistres sont en effet liés à un phénomène un peu particulier : celui du retrait-gonflement des argiles. Les terrains argileux sont réputés sujets à des variations de volume dans le temps :
- ils se gonflent en cas de pluies intenses,
- et se rétractent lors de sécheresses importantes.
Deux phénomènes météorologiques dont la fréquence risque d’ailleurs d’augmenter avec le dérèglement climatique.
Même relativement lentes dans le temps, ces variations peuvent endommager une maison :
- lézardes dans les murs,
- carrelage qui s’affaisse ou se soulève,
- cave envahie par des remontées d’eau,
- humidité dans le logement…
Ces dommages peuvent intervenir après la garantie décennale, et donc ne pas être couverts par la garantie constructeur.
Autant de raisons d’envisager une étude géotechnique avant de se lancer dans la construction de sa maison individuelle.
Une étude technique obligatoire ?
Jusqu’à présent, les études de sol n’étaient pas obligatoires dans un contrat de construction de maison individuelle (CCMI), même si plusieurs constructeurs intègrent cette prestation dans leur forfait.
Depuis la loi pour l’Évolution du logement, de l’Aménagement et du Numérique promulguée le 27 novembre 2018, les études de sols sont devenues obligatoires dans certains cas d’après son article 68.
Pour parer aux effets délétères du retrait-gonflement des argiles, un décret d’application a été pris en mai 2019, relatif à la prévention des risques de mouvement de terrain différentiel consécutif à la sécheresse et à la réhydratation des sols argileux. Ce texte a défini le contenu des études géotechniques préalables dans le cas d’une exposition au risque identifiée.
Un autre décret, pris en août 2020, a établi la localisation des zones d’exposition — faible, moyenne et forte — ainsi que les études obligatoires à mener en cas de cession d’un terrain à construire dans les zones d’exposition moyenne ou forte.
Cette étude doit désormais définir :
- la nature lithologique des matériaux dominants dans le sol,
- la composition minéralogique de la phase argileuse
- le comportement géotechnique du matériau.
S’informer sur les zones à risques
Les zones d’exposition ont été publiées par les services d’État sur le site Géorisques.gouv.fr accessible à tous sur Internet. Il est possible de les consulter avant toute acquisition de terrain à bâtir.
Pour bénéficier d’un accompagnement optimal dans toutes vos démarches préalables à la construction d’une maison individuelle, mieux vaut s’adresser à un constructeur renommé et expérimenté. Les conseillers Construire.fr connaissent bien leur région d’implantation et répondent à vos questions pour vous guider à chaque étape de votre projet immobilier. N’hésitez pas à solliciter un rendez-vous !