Après un travail de trois années et la mobilisation d’une centaine d’experts, le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) a révélé mardi sa «base de données nationale des bâtiments», dite «BDND». Cet outil se veut être une «vision haute définition» du parc immobilier existant, afin de répondre aux «grands enjeux de décarbonation et de gestion des risques naturels» dans le secteur du bâtiment. La base de données recueille les caractéristiques techniques des bâtiments français et permet de cartographier plus de 250 informations pour chaque bâtiment construit en France métropolitaine, soit 38 millions de logements et près d’1 milliard de m² de locaux tertiaires.
Des données précises (année de construction,…)
Parmi ces informations figurent l’année de construction, le nombre de logements et de mètres carrés, la morphologie et les équipements du bâtiment, les matériaux utilisés pour la construction, le type de chauffage, l’estimation de la classe énergétique et l’empreinte carbone. Les données sont agrégées et croisées à partir d’une trentaine de bases issues d’organismes publics.
La base sera actualisée chaque année et des plates-formes ont été mises en ligne pour permettre aux pouvoirs publics, collectivités, bailleurs sociaux ou foncières de choisir la stratégie de rénovation la plus efficace possible.
Une réelle utilité pour faciliter les rénovations
Le CSTB a créé une «feuille de route de décarbonation du secteur» qui préconise une rénovation globale de 20% des logements construits après la Seconde Guerre mondiale pour économiser jusqu’à 50% des émissions de CO2. Afin de s’assurer que cet objectif est atteint, il est nécessaire de mieux comprendre l’état actuel du parc immobilier existant. Pour ce faire, trois niveaux d’accès aux données ont été définis, dont un libre d’accès pour tous, les deux autres étant réservés aux données plus confidentielles. Deux plates-formes («go-renove-particuliers» et «go-renove-bailleurs») ont été mises en ligne et deux autres devraient suivre, dont une pour les collectivités locales. La finalité est de permettre aux pouvoirs publics, collectivités, bailleurs sociaux et fonciers de choisir la stratégie de rénovation la plus efficace possible.
Selon le CSTB, une rénovation globale de 20% des logements construits après guerre, en particulier les plus énergivores, permettrait d’économiser 50% du CO2 émis.