Les maisons qualifiées de passoires thermiques doivent maintenant faire l’objet d’un audit énergétique qui inclut une estimation des coûts des travaux de rénovation.
Un audit obligatoire pour les maisons mal classées au DPE
Depuis le 1er avril, les vendeurs de maisons individuelles ou d’immeubles en copropriété doivent fournir un audit énergétique dès la première visite aux acheteurs potentiels. Ce document doit également être annexé à l’avant-contrat ou à l’acte de vente final.
Actuellement, cette obligation ne concerne que les propriétaires dont le diagnostic de performance énergétique (DPE) est classé F ou G. À partir du 1er janvier 2025, elle sera étendue aux logements classés E, puis au 1er janvier 2034, aux logements classés D.
Un audit qui doit estimer le coût des travaux
L’audit, qui est valable cinq ans (ou dix ans pour le DPE), doit être effectué par un diagnostiqueur professionnel certifié, un bureau d’études spécialisé ou un cabinet d’architectes. Selon des professionnels de l’accompagnement de la rénovation énergétique, l’audit est plus complet que le DPE, car il fournit une analyse exhaustive des performances énergétiques de la maison, en identifiant les points de déperdition thermique tels que les combles, les murs et la ventilation, et en estimant les coûts des travaux nécessaires pour améliorer l’efficacité énergétique jusqu’à la lettre C, ainsi que leur impact sur la facture énergétique.
L’audit présente deux scénarios de rénovation énergétique : une réalisation en plusieurs étapes ou une rénovation globale, qui maximise les aides disponibles.
La question qui se pose est de savoir si un particulier pourra se retourner contre l’auditeur s’il décide d’engager des travaux et que le montant est largement supérieur à ce que prévoyait l’audit. Face à ce risque, il est possible que les auditeurs surévaluent les budgets, bloquant ainsi de nombreuses transactions.
Un audit énergétique couteux mais en partie pris en charge
Le coût de l’audit est d’environ 700 €, mais une partie (de 300 à 500 €, selon les revenus) peut être prise en charge par MaPrimeRénov’.