Le plan destiné à éviter la cessation de paiement proposé par le constructeur de maisons individuelles AST a été rejeté par ses créanciers, compromettant ainsi l’avenir du groupe.
Le lundi 22 juillet 2024, AST Groupe a annoncé que les administrateurs judiciaires l’ont informé que le projet de plan de sauvegarde accélérée n’avait pas obtenu la majorité requise pour être validé par les classes de parties affectées et ne pourrait donc pas être examiné par le Tribunal de commerce.
Dans un communiqué, AST a exprimé ses regrets face à ce résultat et a précisé qu’elle travaille avec ses conseillers et les organes de la procédure sur les actions à mener suite à cette décision. Le groupe s’engage à tenir informés ses collaborateurs, clients, partenaires et actionnaires des prochaines étapes.
Basé à Décines-Charpieu (Rhône), dans la métropole lyonnaise, AST avait lancé en avril une procédure de sauvegarde accélérée au tribunal de commerce de Lyon. Cette procédure devait permettre, après une conciliation avec ses créanciers financiers (garants, banques, institutions publiques), de mettre en place un plan pour éviter la cessation de paiement. Cependant, le plan nécessitait l’approbation d’une part suffisante des créanciers, ce qui n’a pas été le cas, bien qu’AST ait pu continuer son activité durant cette période.
Plan de restructuration et réduction des effectifs
Plus tôt dans l’année, AST avait déjà annoncé un plan de restructuration important, prévoyant l’abandon progressif de son activité de promoteur pour se recentrer sur la construction de maisons dans le Sud-Est. L’entreprise avait également averti que, sans issue favorable aux discussions avec ses créanciers, la continuité de ses activités pourrait être remise en question. Une réduction importante des effectifs avait été prévue, alors que l’entreprise employait environ 590 personnes fin 2022.
Contexte de la crise de l’immobilier et de la construction
AST, important constructeur français de maisons individuelles, subit comme d’autres la crise sévère de l’immobilier neuf, due à la hausse des coûts de construction et à la baisse du pouvoir d’achat des acquéreurs. La cotation en Bourse du groupe a été suspendue.